Bien qu’ils nous fassent peur, la plupart des requins sont inoffensifs pour les humains. Mieux encore, ils sont également un maillon essentiel à la biodiversité marine. Alors, pour mieux les préserver, 200 pays ont élaboré une nouvelle résolution contre le commerce de leurs ailerons.
Un animal pas si dangereux
Selon certaines estimations, il y aurait environ 100 à 150 attaques de requins sur les humains chaque année, avec un nombre relativement faible de cas ayant des conséquences graves ou mortelles : en 2021, on recensait ainsi 11 attaques mortelles. C’est évidemment très peu par rapport aux morts liées à d’autres animaux comme les serpents ou même les moustiques, qui se comptent en dizaines voire centaines de milliers.
Dans l’imaginaire collectif, le requin est souvent affilié à un animal dangereux, notamment à cause d’œuvres de fictions comme Les dents de la mer ou encore La plage. Pourtant, il est important de souligner que la plupart des requins ne sont pas agressifs envers les humains et que les attaques sont généralement le résultat d’une erreur de reconnaissance de la part de l’animal.
Un rôle essentiel en mer
Au contraire, le requin est même un animal à protéger car son rôle est essentiel pour la santé des océanset de la biodiversité marine puisqu’ils participent à maintenir l’équilibre des populations marines. Et pourtant, le requin est en danger d’extinction.
60% des requins en danger d’extinction
Plusieurs espèces de requins sont aujourd’hui menacées par la chasse, en particulier pour leurs ailerons. Il faut savoir que certains pays asiatiques raffolent de ces ailerons, qui peuvent se vendre 1 000 dollars le kilo et qui servent à confectionner des soupes très réputées de la gastronomie chinoise.
D’autre part, la peau des requins sert également à concevoir des accessoires de maroquinerie, leurs dents sont vendues en collier et leur foie sert à produire de l’huile. Autant de raisons qui font que les requins sont victimes d’une pêche considérable à travers le monde.
Avec un problème : aujourd’hui, environ 60 % des requins sont en danger d’extinction. C’est la raison pour laquelle l’Union Européenne et 183 pays du globe ont décidé de limiter la pêche des requins. Une sacrée bonne nouvelle pour la biodiversité !
Une décision historique
En effet, lors de la 19e réunion de la CITES (Convention sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) qui s’est déroulée dans la capitale du Panama fin Novembre, une décision historique a été prise par près de 200 pays du globe afin de réguler la pêche de 54 espèces de requins. En parallèle, de nombreux pays estiment que la préservation des requins pourrait également permettre de créer un nouveau type de tourisme.
En effet, l’animal est l’un des plus emblématiques du globe et il attise la curiosité. On estime ainsi que le tourisme lié aux requins pourrait générer plus de 750 millions de dollars par an au cours de la prochaine décennie et permettre notamment à des pays en développement de trouver là un levier considérable pour accélérer leur croissance.
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